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1ère semaine du Pot-Au-Fab ou la succession d’échecs qui fait bien rire

Cette première semaine du Pot-a-Fab pourrait être décrite comme un “Epic Fail”, comme disent les jeunes de nos jours. Car oui, c’est pareil pour tout, on n’échappe jamais à quelques ratés. Dans notre cas, en l’occurrence, c’est un véritable parcours du combattant auquel nous avons eu droit. Votre humble serviteur au rapport.

On est vieux, la technologie, ça ne nous réussit pas.

On dit souvent que les vieux et la technologie, ça fait 24. Sans aller jusqu’à affirmer que nos animateurs sont vieux, il semblerait en revanche que nos imprimantes 3D se soient toutes liguées contre nous en ce début de première semaine du Pot-au-Fab. Car après s’être rendu compte que les bobines de matériaux achetées pour les impressions devaient être échangées (ça s’effritait, et du PLA qui s’effrite bah, ça fait pas d’emporte-pièces…), c’est l’imprimante elle-même qui nous montrait du doigt en se gaussant allègrement. Parce qu’après moult allez-retours en magasins pour diverses raisons techniques, diantre ! Le matériau n’adhère pas à la plaque !

 

 

Et que fait-on quand l’imprimante fait des bêtises dés qu’on a le dos tourné ? Allez, devinez….Bah on ne la lâche pas des yeux une seule seconde, quelle question !

 

Bref, mercredi, enfin une lueur d’espoir : les logiciels et les machines sont enfin opérationnels. On avance, doucement, mais on avance !

Pour autant, nous n’étions pas sortis d’affaire puisque la thermoformeuse (Rabdoul  pour les intimes) a décidé, elle aussi de faire des siennes.

Pas que ce soit entièrement de sa faute quand on y pense. Car oui, il faut le dire, les seuls ayant déjà utilisé cet engin diabolique étant les formateurs (coucou Cécile ! coucou Georges !), il fallut mettre tout le monde à disposition pour s’assurer du bon déroulement du processus. Bon, on vous rassure, on avait déjà fait quelques essais les jours précédents, mais il se trouve qu’entre thermoformer un tire-bouchon et une maquette de coque de bateau, il y a tout un monde ! Comme par exemple, sortir l’objet thermoformé de sa prison de plastique. Le tire-bouchon ne craignait pas grand chose, mais Jean-Luc était quand même un peu inquiet pour sa maquette…

Mais tout est bien qui finit bien puisque la maquette est (presque) intacte, le moule est opérationnel, les emporte-pièces sont prêts à l’emploi. Maintenant, ma partie préférée oserais-je dire, opération chocolat !

 

Des jeunes ? Où ça ?!

Parce qu’on dira ce qu’on veut, le principal et premier problème auquel nous avons eu à faire face lors de cette première semaine, était bien le manque de jeunes. Avaient-ils trop chaud pour venir ou préféraient-ils la grasse matinée de vacances à une journées enfermés, les yeux rivés sur un ordinateur à passer de charybde en Sylla sur les problèmes techniques ? Pardon ? Comment ça, « pas drôle » ?

 

Notre petite lueur de vie aura quand même été la présence d’Issa, qui se sera découvert, sous nos yeux ébahis, un véritable talent pour la modélisation 3D. Peut-être avons-nous sous la main un futur animateur ? Quoi qu’il en soit, Issa si tu lis cet article, félicitations à toi pour ton travail fourni, et on espère que tu nous gratifieras de ta présence très prochainement !

Mais bon, la situation, bien que décevante, n’était pas si désespérée que ça. La jeunesse parisienne a fini par montrer le bout de son nez, et on est bien content, parce qu’ils avaient l’air super emballés d’être là !

Souquez les artémuses !

Ah, le chocolat, ce caprice des dieux. Et capricieux il est. Pas que lui d’ailleurs. Jeudi, enfin, le bateau commence à prendre forme…non sans mal. Parce que oui, le chocolat, c’est fragile, et on s’est quand même donné un peu de mal à le travailler, ce serait dommage de gâcher tout ça. Mais à l’inverse du chocolat, nous n’avons pas bénéficié des conseils avisés d’un pâtissier pour la pâte sablée. Tantôt trop sablée, tantôt pas assez, la farine coule à flot et le frigo est plein à craquer, vindiou mais dans quoi nous sommes-nous embarqués ? Lors du moment fatidique de la cuisson, nous saute aux yeux un autre problème : la pâte brûle sur le dessous, elle gonfle trop, elle se déforme, se casse trop facilement… Mais Cécile, notre sauveuse, avait acheté de la pâte de sucre pour réparer les dégâts,

 

 

Bref, on aurait peut-être dû s’en tenir à une seule et même recette. (Bah oui, évidemment…).

 

 

 Mais nous n’étions pas au bout de nos peines puisque, voyez-vous, en tant qu’apprentis makers, nous nous sommes dit qu’il serait drôle de faire des animaux en pâte sablée assemblables ! (en plusieurs partie si vous préférez). Sauf qu’évidemment, la pâte sablée c’est fragile, et brutes de décoffrage que nous sommes, impossible d’assembler correctement la girafe de Cécile (qui ressemblait à une biche) ou le lion de Nassera (qui ressemblait à…un tricératops ! oui, oui…) sans leur casser les pattes ou le cou…

Enfin l’heure fatidique arrive, l’assemblage du bateau ! Un grand moment. Parce qu’étaler du chocolat sur de la pâte sablée, c’est facile, mais poser le pont du bateau en pâte sablée sur une coque de bateau en chocolat (creuse, précisons), ça demande une certaine dextérité. Et si vous ne comprenez pas où est le problème, nous vous invitons à relire le paragraphe précédent. Mais tout est bien qui finit bien puisque le bateau à tenu (permettant ainsi à votre fidèle serviteur d’avoir plus de trois secondes pour prendre la photo), et qu’en plus, il était super bon !

On s’est quand même bien amusé.

Oui, et quand on y pense, c’est ça qui est important, non ? Tous autant que nous étions, stagiaires, formateurs, animateurs, participants, cette semaine fut pour nous pleine de découvertes (bah oui, savoir modéliser un emporte-pièce en 3D c’est bien joli, mais il fallait savoir qu’il était important d’avoir tous la même largeur de côte, sinon les emporte-pièce ne sont pas accordés sur le découpage de la pâte, et ça, c’est pas cool.), de rencontres, de bonne ambiance et de FUN !
A noter pour plus tard toutefois, trouver une personne responsable et raisonnable pour remettre tout le monde sur les rails pendant le brainstorming (parce qu’on est quand même partis sur l’idée d’un bateau pirate avec des animaux dessus, le tout comestible s’il vous plait !).

Voilà pour cette première semaine, espérons tout de même que pour le prochain atelier nous n’aillons pas à faire face à autant de difficultés. Enfin, quand même un peu, sinon c’est pas drôle.
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Sur ce, à très bientôt pour un autre rapport ! Rideau !

Pot Au Fab passe à table

Le vendredi 17 juin à 10h du matin, la fine équipe du Pot Au Fab débarque dans la cuisine du Picoulet. Cécile, Jeanine, Denise et leurs acolytes déballent et installent l’imprimante alimentaire qu’il s’agit d’utiliser pour la première fois. Ô Surprise, Ô désagrément : tout le monde se retrouve avec de l’encre plein les mains. Heureusement l’encre alimentaire se nettoie vite et bien.

Farine et matière grise

Rapidement, deux équipes se forment : l’une fait les courses puis concocte gâteaux et sablés, tandis que l’autre s’attelle à la transformation des dessins à envoyer dans l’imprimante. En effet, ces dessins doivent avoir exactement la même taille que les emporte pièce créés la semaine précédente lien vers l’article Premières impressions. En fait, ces dessins sont ceux qui ont servi à fabriquer les emporte-pièces mais il faut les passer de trois à deux dimensions, puis les vectoriser en les passant au format .SVG grâce au logiciel Inskape. Simple comme bonjour !

Sablés récalcitrants

Vectorisation, impression, découpage, collage des dessins grâce à un peu d’eau vaporisée sur les sablés d’une forme parfaitement identique : tout se déroule à merveille. Jusqu’à la cuisson au four.
Les sablés se rétractent à la chaleur, mais pas les feuilles de sucre… Au final, les dessins en sucre dépassent légèrement du gâteau. Tant pis, ce sera bon quand même et c’est en cuisinant avec une imprimante alimentaire qu’on devient cuisinier avec imprimante alimentaire !

Gâteaux au yaourt et ventilateur

Après cette petite déconvenue sur les sablés, l’activité d’impression de photos et du logo Pot Au Fab sur les feuilles de sucre se déroule comme sur des roulettes. Les gâteaux au yaourt sont décorés et dé-li-ci-ieux !
Tout le monde est crevé, mais les gâteaux rechargent les batteries. En mangeant, la petite bande prend du recul face aux difficultés de la journée et mesure l’apprentissage qui vient d’être intégré.
Tout le monde a droit à sa part de gâteau ? Non… Georges s’épuise encore sur l’imprimante 3D. Il cherche à imprimer d’autres emporte-pièces, sans succès. Heureusement, Jean-Luc trouve la solution vers 18h : c’est le fil du ventilateur qui est déconnecté. Du coup surchauffe et filament qui s’écrase dans la buse.
Ouf, une fois la solution trouvée, tout le monde peut vraiment déguster le fruit de la journée.

Le pot au fab : 1ère étape de bidouillage 3D

7 juin 2016 – Paris

Photos et vidéos : Abdoul et Raphaël

Avant que les stagiaires de l’espace Pot Au Fab puissent exprimer toute leur créativité à base d’œufs, de farine, de cartons, de boîtes de conserves et d’imprimantes 3D, il faut monter deux de ces engins… C’est l’objectif de l’après-midi du 7 juin 2016.

14 personnes s’attèlent à la tâche pour assembler cet objet léger et pourtant bien solide. Certains sont bricoleurs, d’autres pas. Certains s’y connaissent en électronique, d’autres non. Mais tous travaillent ensemble.

Deux équipent fabriquent chacune une imprimante. L’opération durera quatre heures pour l’une et un peu plus pour l’autre. Tout se passe comme s’il s’agissait de monter un meuble Ikéa : l’outil de base est la clé à laine, on râle sur le mode d’emploi et les gros mots fusent : « passe-moi les vis M3-16, visse la roue dentée d’extrusion sur le méplat du moteur, BTR de 2.5 SVP, qui a piqué les connecteurs de puissance ?»
C’est Jean-Luc qui le dit : « Monter une imprimante 3D, c’est Shadok ! »

Merci à George, Jean-Luc, Cécile, Raphaëlle, Abdoul, Raphaël, Thomas, Denise, Casimir, Nacera, Elise, Laurent, Denise et Jeanine.
Les deux imprimantes 3D sont fonctionnelles et quasi parfaites (c’est quoi un petit trou de tige filtée dans un support récalcitrant, hein ?)

Atelier de construction des Dagoma